Sylvain LAURENT
L’origine des maux
Je m’appelle Sylvain, j’ai 24ans. Mon aventure avec cyber-tennis (Ex Instinctiv'Tennis, NDE) a commencé en octobre 2007. J’avais 15 ans et je venais de redescendre 30/2 après des résultats très moyens lors de la saison qui s’achevait. C’était une saison éprouvante au cours de laquelle j’avais perdu beaucoup de matchs que je jugeais à ma portée, sans réellement me l’expliquer. A l’entrainement j’avais un jeu élégant, un beau revers lifté à une main et un service efficace. Mais dès que j’étais en situation de match j’étais incapable de faire autre chose que des revers coupés et je retenais mes gestes à chaque point important. C’était comme si je perdais temporairement mon niveau. Ces expériences ont généré chez moi une grande frustration vis-à-vis de ce sport. Je ressentais l’envie de jouer, mais dès que j’entrais sur le court, l’envie laissait place à de la colère et je ne prenais plus aucun plaisir. Ma Maman, ma première supportrice et accompagnatrice, commençait à se faire du souci pour moi, car elle percevait tout ça. Des ses aveux, elle ressentait « du désarroi devant la pression qui me faisait perdre mes moyens ». A la fin de l’été 2007, elle me lança un ultimatum : soit j’arrêtais le tennis, soit on trouvait une solution pour que je me sorte de cette spirale dans laquelle je m’engouffrais. C’est alors qu’après quelques recherches nous avons découvert cyber-tennis, puis quelques jours plus tard je me suis inscrit au stage de la toussaint 2007.
La veille de ce premier stage, j’ai joué une rencontre de match par équipe 15/16ans. Mon adversaire, 30/3, un ami en dehors des courts, avait un jeu que je jugeais abominable. Une technique extrêmement rudimentaire et des balles en cloche. Je pestais intérieurement en me disant qu’il avait un jeu lamentable et donc qu’il m’était impossible de perdre. Sauf qu’il remporta bel et bien le match. Je ne saurais me souvenir du moment exact, mais sans doute que sous l’effet de la colère, j’eus versé quelques larmes. En revanche je me souviens de m’être senti, les jours suivants, au fond du trou, triste comme jamais auparavant.
L’expérience de la libération
Cet état est celui dans lequel je suis arrivé à mon premier jour de stage. Lors de notre première discussion avec Sauveur, je me rappelle lui avoir dit que j’étais déprimé et qu’au point où j’en étais, j’étais prêt à faire tout ce qu’il me demandait. Un autre jeune stagiaire était également présent et nous avons commencé à jouer ensemble. Même pas trente secondes s’étaient écoulées quand j’entends Sauveur dire à ma mère « oh il joue au moins 15/5 voire 15/4, Sylvain ». Cette phrase, prononcée de manière anodine (bien que j’appris longtemps après qu’elle n’avait pas été dite au hasard) fut une révélation pour moi. Cela me confortait dans mon potentiel. La magie commença alors à opérer. Les consignes de jeu que nous donnait Sauveur n’avaient rien à voir avec ce que j’avais pu expérimenter auparavant dans les entrainements classiques. J’ai ainsi commencé à jouer au tennis complètement différemment. Au lieu de viser des zones, de faire attention à la prise de raquette ou au jeu de jambe, il m’a fait me recentrer sur moi-même. Ma respiration, mon ressenti musculaire, la sensation du sol sous mes pieds, etc. Toute la semaine fut ainsi rythmée par de longues sessions de jeu qui chacune avait sa spécificité. Personnellement, je n’eu pas vraiment le sentiment que mon niveau de jeu avait évolué, si ce n’est un sentiment de frustration amoindri. En revanche pour ma Maman et son regard de spectatrice, il y avait une différence flagrante. Mes coups étaient plus francs, mes sauts d’humeur et mes fautes directes non provoquées plus rares. Il était clair que de son point de vue, mon jeu s’était métamorphosé au cours de la semaine. Elle partagea cela lors de la discussion de fin de stage et, après la phrase de Sauveur en début de stage, cette deuxième prise de conscience eut un effet considérable sur mon estime de moi-même et je repris ainsi du plaisir à jouer. Si j’avais réussi à bien jouer pendant une semaine, c’est que j’étais capable de le refaire. La période hivernale mis un terme de quelques mois à ma saison car je vivais à la montagne, et jouais dans un club sans courts couverts.
Lors des vacances de pâques, j’ai décidé de m’inscrire à un deuxième stage de faire un tournoi en parallèle afin de mettre en pratique ce que j’avais assimilé. C’était l’occasion de bénéficier d’un accompagnement en tournoi et d’un débrief à la fin des matchs. Après deux premiers tours compliqués dans le tournoi, je me retrouve à gagner à 6/3 6/4 à 15/5. Je me souviens encore très bien des sensations pendant le match et notamment du stress que je ressentais à chaque point (car il était alors encore inconcevable pour moi de gagner à ce niveau). Mais à la différence près qu’à chaque fois qu’un nouveau point commençait, j’étais focalisé sur mes sensations corporelles à chacun de mes coups et j’en oubliais temporairement le score. Je jouais dans le présent, dans l’ici et maintenant. Finalement je perds au tour suivant, mais avec malgré tout un sentiment d’accomplissement car je venais de réaliser quelque chose de grand à mes yeux. Trois mois auparavant je perdais « lamentablement » contre un 30/3 et là je gagnais à 15/5 en osant lâcher des coups tels que mon revers lifté.
Complètement emballé par cette nouvelle méthode de jouer au tennis, je décidai de m’inscrire aux stages d’été. Voyant mon implication et l’enthousiasme que cela me procurait, Sauveur eut la gentillesse de me proposer un rôle d’animateur dans ces stages. Ainsi commença l’été tennistique le plus fou de ma vie. J’ai participé à quatre semaines de stages incroyables, à fréquenter des enfants et des adultes, des compétiteurs et des débutants, des garçons et des filles, des grands et des petits… Une multitude de joueurs avec des profils différents, tous curieux de faire un stage sur le mental, mais tous semblables sur un point : aucun d’eux n’avait jamais entendu parler de la préparation mentale dans leurs clubs respectifs. La conclusion que j’ai pu tirer de ces quatre semaines de stage, et par ailleurs de mes années d’animation de stages cyber-tennis qui ont suivi, est que contrairement à ce que j’avais imaginé au départ, ce n’était pas les joueurs les plus expérimentés qui adhéraient le plus facilement à la méthode cyber-tennis. J’ai observé une multitude de joueurs-compétiteurs incapable de sortir de leurs habitudes de jeu et donc passer à côté de la puissance du stage. Et pour aller un peu plus loin dans l’analyse, je dirais que leurs difficultés à s’adapter au contenu que l’on proposait n’était pas dû à un manque d’implication ou à un refus de leur part, mais au fait qu’ils étaient tellement immergés dans les schémas d’entrainement qu’ils avaient l’habitude de vivre en club, qu’il leur paraissait inconcevable d’imaginer la possibilité de jouer différemment. Car jouer au tennis en appliquant la méthode cyber-tennis est bel et bien une autre façon de jouer. Ne pas percevoir cette subtilité est sans doute la raison pour laquelle nombre de ces joueurs ont pu passer à côté. D’autres joueurs occasionnels en revanche, faisaient preuve d’une remarquable adaptation et prenaient un plaisir fou à voir leur niveau de jeu évoluer, aussi simplement que rapidement.
Pour ma part, j’admets volontiers que cet été tennistique fût incroyable car j’y ai obtenu des résultats que je n’aurais jamais pu imaginer. En parallèle des quatre semaines de stage, j’ai fait trois tournois afin de me confronter de manière répétée à la compétition et aux différentes émotions qu’elle génère. Monté 30 à l’intermédiaire, je partais avec un capital de confiance en mon potentiel nettement plus élevé que lors de mon premier stage. Lors du premier tournoi, je remportais mon premier tour 6/1 6/2 à 30/2. La partie avait été simple au point que j’en sois étonné. Pourtant ce joueur valait bel et bien son classement. Je gagnais le tour suivant à 30, puis le suivant, plus difficilement, à 15/5. A cette époque, je ressentais un stress extrêmement intense à chaque fois que je débutais un match. Mais cette énergie qui m’avait jusqu’à présent toujours bloqué, voilà que j’arrivais petit à petit à la canaliser et à la libérer en « osant » prendre plus de risques. Néanmoins, afin d’éviter tout surplus de stress inutile, je refusais de connaître le classement de mon adversaire avant la fin du match. C’est ainsi qu’en abordant le tour suivant, persuadé de jouer à 15/4 (puisque je venais de gagner à 15/5), je rentre sur le court en étant prêt à me confronter à mon prochain défi : la perf’ à 15/4 ! Avec les heures de tennis accumulées pendant les stages, j’avais de bonnes sensations et une certaine assurance en mon potentiel. Mon travail sur la gestion du stress faisait que je me sentais plus « léger » sur le terrain. C’est donc tout naturellement que je gagnais le premier set 6/3, puis que je menais la rencontre jusqu’à 5/4 40/15 sur mon service. Deux balles de matchs. Je décide de sortir mon service fétiche du moment. Une grosse première à plat sur le T. Avant de servir je me fais la réflexion qu’à chaque fois que je l’ai réussie dans le match il n’est jamais parvenu à la retourner. Donc si cette fois encore je la mets dans le carré, ce sera bon. Sauf que cette fois-ci, il s’étend de tout son long et touche la balle du bout de la raquette… pour me retourner une balle en cloche rebondissant une dizaine de centimètre avant la ligne de fond de court. Un frisson d’adrénaline me traverse et je sais naturellement (comme si quelqu’un ou quelque chose au fond de m’avait dicté la décision) que sur le coup suivant je dois frapper un coup droit d’attaque le plus fort possible. J’agis et malgré la bonne exécution de mon attaque, mon adversaire défend de manière remarquable et je fini par perdre le point, puis le jeu. Dans une situation peu évidente à gérer, j’arrive à contenir ma frustration et nous nous retrouvons au tie-break. Je mène alors 6 points 4, service à suivre. Sans franchement me l’expliquer, je sens que je dois rejouer mon coup fétiche, avec encore plus d’engagement que jamais. La même scène se reproduit quasiment à l’identique, mon adversaire touche la balle du bout de la raquette pour me remettre une balle en cloche…. qui, cette fois-ci, sort de quelques centimètres. La libération. J’exulte. Fatigué mais extrêmement heureux. Quelques instants plus tard je demande (par curiosité bien évidemment) le classement de mon adversaire. « Je suis 15/2 » me répond-il. Je me souviens d’être resté bouche-bée, abasourdi. Après réflexion, je pense que certaines barrières mentales se sont cassées ce jour-là, m’autorisant pour la première fois à revaloriser mon estime de moi-même sur le plan tennistique, pour me rapprocher de mon potentiel réel. Je perds le match suivant (le même jour) à 15/1 après une performance très moyenne, sous le coup de la fatigue et encore en pleine digestion des émotions de la matinée, sans regrets réels.
Sans rentrer dans le détail de chacun des matchs suivants, j’ai passé le reste de l’été à affronter mes limites et à les dépasser. A la fin de l’été, j’avais gagné de nombreuses fois à 4 ème série, 30 et 15/5, quatre fois à 15/4, deux fois à 15/2 et une fois à 15/1 en ayant sauvé des balles de match. Je continuais sur cette lancée l’année suivante, en obtenant mes premières victoires à 2 nde série, puis encore plus haut l’année suivante, tout en étayant mes connaissances pratiques en animant les stages, ainsi que mes connaissances théoriques en lisant des bouquins et articles ou en assistant à des conférences.
L’école de la vie
Je ne peux m’empêcher d’évoquer mon expérience cyber-tennis sans parler de sa contribution dans ma vie extra-tennistique. Car, avec tout le recul que je peux avoir aujourd’hui sur les années évoquées ci-dessus, je peux légitimement affirmer que cyber-tennis m’a beaucoup apporté dans la vie en général
Sur le plan humain notamment, l’approche cyber-tennis m’a aidé à développer mes qualités relationnelles. Je me rappelle avec émotion mes années d’adolescence au collège et au lycée. A cette époque, il était très difficile pour moi de me faire des amis car j’avais extrêmement peur d’être critiqué ou rejeté. Je doutais de moi-même et manquais clairement d’estime personnelle. La pratique du cyber-tennis, en m’aidant à lâcher prise et à exprimer mon potentiel à sa plus juste valeur, m’a aidé à gommé une multitude de doutes personnels (souvent infondés) et donc à être beaucoup moins « frileux » en société. J’ai ainsi réussi à développer petit à petit des liens amicaux avec de nouveaux camarades de classe, des gens plus âgés ou d’un autre milieu, etc. Aujourd’hui, il est fréquent que l’on me complimente sur mon côté sociable et ma facilité à créer du lien.
Sur le plan sportif également, j’ai pu facilement transgresser les axes de travail cyber-tennis à d’autres disciplines telles que le badminton, le football, l’escalade ou encore la course à pied et la musculation. Des activités qui ont en commun de solliciter la gestion du stress, de la performance, le lâcher prise, l’acceptation de l’erreur, la faculté à se concentrer ou encore la proprioception, mais dont la plupart de ces sujets sont aujourd’hui, de mon point de vue, largement sous-estimés.
Sur le plan personnel, je peux témoigner de l’aide que cela m’a apporté récemment. J’ai contracté il y a environ un an une maladie appelée maladie de crohn (bien que connu comme étant une maladie auto-immune, je peux vous affirmer que conformément aux travaux du Docteur Donatini et après avoir suivi son traitement pendant une année, cette maladie est bel et bien myco-bactérienne). En pleine forme à cette époque, je me suis retrouvé subitement cloué au lit, dans un état de fatigue avancée et incapable d’avaler quoique ce soit. J’ai perdu 10kg en un mois. Pendant les premiers mois j’étais extrêmement en colère. En colère contre la maladie, en colère contre l’état dans lequel j’étais, en colère contre la vie. Alors que je m’entêtais à jurer tous les noms d’oiseau possible, j’ai eu un jour la présence d’esprit de me rappeler certaines discussions avec Sauveur et l’équipe cyber-tennis. Un élément récurrent dans celles-ci reteint mon attention, c’était l’accueil. Le libre-arbitre face à l’événement en cours. Plutôt que de continuer à m’offusquer contre ma maladie, qui malgré toutes les insultes du monde était bien présente, je suis entré dans une démarche d’acceptation. J’ai compris que la maladie était le langage qu’avait choisi mon corps pour me dire qu’il fallait que je le reconsidère. J’ai ainsi fait des recherches sur le corps humain, sur l’alimentation et l’hygiène de vie. J’y ai appris un tas d’informations passionnantes et j’ai notamment changé en profondeur mon alimentation. Quasiment un an plus tard, je n’ai suivi aucune recommandation de la médecine classique (coloscopie, immunosuppresseurs et autres médicaments potentiellement lourds) et pourtant mes constantes sont redevenues dans les normes. Les spécialistes qui me suivent sont très enthousiastes quant à mon cas. C’est comme si la contrainte s’était transformée en opportunité. Et je reste persuadé que cela ne serait jamais arrivé sans le travail d’acceptation effectué.
Sur le plan professionnel enfin, j’affirme avec sincérité que cyber-tennis m’a aidé tout au long de ma scolarité et m’a permis d’arriver là où j’en suis aujourd’hui. Que ce soit mon baccalauréat ou mes examens de classe préparatoire et d’école d’ingénieur, j’ai toujours préparé et passé ces épreuves de la même façon que si je jouais un match de tennis. L’un et l’autre nécessitent de la concentration, l’un et l’autre nécessitent de gérer son stress, l’un et l’autre nécessitent de lâcher prise, etc. Ayant été un élève moyen au collège et lycée, je suis finalement sorti major de promo de mon école d’ingénieur aéronautique, et poursuis aujourd’hui un doctorat scientifique. Dans ce cadre, j’enseigne entre autre à des élèves de mon âge, ainsi qu’à des plus âgés. Se retrouver face à une classe lorsque l’on a toujours été de l’autre côté n’a pas été une chose facile, mais encore une fois j’ai pu rapidement mettre en place des outils en place pour gérer mon stress et appréhender les aléas de l’enseignement.
Je pourrais encore trouver d’autres exemples pour lesquels j’ai fait appel à cyber-tennis de près ou de loin. Pour Sauveur et sa méthode qui m’ont ouvert l’esprit à une autre dimension spirituelle, à une époque où j’en avais cruellement besoin, j’adresse mes plus sincères remerciements.
Sylvain qui témoigne ici de l'aide que lui a apporté cette méthode et cette pratique, y compris dans ses études est aujourd'hui docteur en aéronautique, et continu à pratiquer ce tennis instinctif qui lui a tant apporté (Sauveur CUOMO)
THEO est à gauche, avec son équipe
Témoignage « En 2008, j’avais 16 ans et pratiquais le tennis depuis près de 10 ans. J’étais déjà très immergé dans le bain de la compétition avec toutes les joies et frustrations qui la composent. Ce sont d’ailleurs ces frustrations qui m’ont poussé à participer à un stage d’une semaine dispensé par Sauveur CUOMO et Mathieu CHARON durant l’été. Bien que de nature calme et introvertie je me voyais de plus en plus extérioriser mes émotions négatives jusqu’à la perte de contrôle, le jet de raquette. Venant de moi, ce geste de colère impulsif était tellement rare qu’il a agi comme un électrochoc. Je ne vous raconterai pas dans ces prochaines lignes comment le stage avec Sauveur m’a fait monter de 2 séries car ce serait sous-estimé la complexité de notre mental. En revanche ce stage aura été une véritable révolution dans ma démarche de perfectionnement en tant que compétiteur. De cette semaine je retiens l’énergie du formateur portée par une passion exceptionnelle. Pour moi ce stage a été fort en « expériences » et je pense que ce mot résume parfaitement cette semaine réussie. Pendant quelques jours j’ai vécu une véritable expérience dont j’étais le cobaye. J’ai d’abord pris conscience de la porte à laquelle je me heurtaisrégulièrement les jours où « rien n’allait vraiment » sur le court. Cette prise de conscience me parait déterminante, car sans elle, il est impossible de trouver en nous des clés libératrices. Et moi qui pensais avoir fait le plus dur… Les exercices de respiration, de concentration ou de visualisation m’ont ouvert les yeux sur l’incroyable potentiel de l’esprit. Il est malheureusement impossible d’exploiter pleinement ces outils en une seule semaine. Néanmoins, à la fin du stage, j’ai réalisé ma première « perf » à 15/1 grâce notamment au coaching personnalisé des deux formateurs, preuve de la réelle efficacité de la méthode. Pour conclure, je dirais que la méthode de Sauveur n’a pas de limite, que ce soit d’âge, de classement ou autre. Une fois qu’il nous est donné la possibilité de goûter à l’expérience, j’assure ici qu’il devient très difficile de voir le jeu autrement que par le regard du mental.
NATHALIE ALIDOR
"Du virtuel au réel …
Ma 1 ère rencontre avec Sauveur fut sur un forum tennis sur Internet. De suite ses conseils m’ont parlé tant pour la gestion des émotions sur le court que pour trouver un remède à mes sautes de concentration. J’ai donc profité de ses premiers cours en ligne en … 2002, notamment ceux concernant la respiration.
Les années ont passé avec ces problématiques récurrentes sur le court. J’ai donc sauté le pas en mars 2015 pour suivre un stage au centre BelAir Tennis de Luynes, près d’Aix-en-Provence, stage innovant qu’on ne trouve nulle part ailleurs.
Et là ce fut plus qu’une rencontre tennistique. Sauveur est un passionné qui sait partager toutes ses connaissances et c’est un régal d’écouter ses explications et de les appliquer ensuite sur le court, une belle aventure humaine !
En 5 minutes, oui vous lisez bien, en 5 minutes j’ai appris les pas courus via sa méthode de visualisation intérieure. Le tennis avec Sauveur est vu sous un autre angle qui me convient parfaitement. De retour dans mon club, l’enseignement classique a repris le dessus et j’ai eu du mal à persévérer sur l’application des fils rouges.
Malgré tout j’ai une première anecdote à vous raconter : lors d’un 1 er tour en tournoi je joue une 15/3 gauchère dont je n’arrive pas à lire le service. C’est alors que je décide d’appliquer un des fils rouges, le « comment tourne la balle » et là, comme un miracle, je retourne correctement ses services et le match commence. Pour l’anecdote ce fut une belle perf indirecte à 15 en fin de saison. Elle a dû en embêter plus d’une avec son service !
La saison 2015/2016 fut très compliquée mentalement pour moi ; la motivation, l’envie et la gniaque se sont étiolées avec l’accumulation de défaites. Après un break tennis, je décide de faire un nouveau stage sophro-tennis pour m’aider à surmonter cette période sportive difficile.
Retour au centre BelAir en octobre 2016. Je suis un peu familière de la méthode comme j’avais déjà suivi un stage mais je profite à fond de cette semaine. Les échanges avec Sauveur et avec un DE venu se former à cette méthode sont très enrichissants. L’accent est mis sur le taux de concentration, chose jamais abordée dans l’enseignement classique et pourtant ô combien importante au tennis. En une semaine j’ai multiplié ce taux par deux !
Petit hommage également à Jacques THAMIN, spécialiste du service qui est intervenu une heure par jour durant cette semaine. Merci à lui pour les conseils avisés notamment sur le couple zone/effet, ça peut sembler basique mais ce fut une révélation.
L’application fut directe puisque j’ai joué en match par équipe à classement égal très rapidement au retour du stage. Durant le tiebreak du 3 ème set, à 4/2 j’entends ma coéquipière qui vient de perdre, la rencontre se joue donc sur mon match. La pression aurait pu m’envahir à ce moment mais j’ai stoppé toute pensée négative en utilisant deux des fils rouges : le « compte-à-rebours le sol » entre les points et l’écoute du souffle durant le point. Bien m’en a pris, je remporte ce set et l’équipe gagne la rencontre.
Une blessure m’a empêché de poursuivre les expérimentations mais dès mon retour sur le court, je compte bien les reprendre et vous encourage à faire de même.
Encore merci à Sauveur pour les échanges virtuels dans un premier temps puis bien réels dans un second temps.
Jacques RIVOLIER
"’jai effectué un stage de Sophro-Tennis (ex Instinctiv'Tennis) du 21 au 25 mars 2016 chez Sauveur Cuomo.
Le stage a duré 5 matinées de 9h à 12h la plupart du temps suivies d’un déjeuner en commun afin de débriefer la séance du matin.
Jamais avant de rencontrer Sauveur je n’avais imaginé que la pratique du tennis en compétition pouvait s’analyser de telle manière.
C’est un ensemble d’attitudes qu’il a fallu corriger – je dirais même une somme de détails qui ont tous une importance CAPITALE sur le jeu pratiqué.
Respiration – Concentration – les Yeux sur la balle en permanence.
Avant chaque service se concentrer en comptant 5-4-3-2-1-0 en faisant rebondir la balle avant de la lancer.
Accepter la faute sans énervement.
Ramasser la balle et retourner au point de service en comptant.
Toute remarque que l’on fait tout haut (ou dans la tête) après une erreur n’ont qu’un effet : empêcher la concentration pour le point suivant.
Acceptation de l’erreur, absence de sentiments, vision neutre des faits. Une balle est OUT : OK j’accepte et je reste neutre et je me reprogramme immédiatement.
Bien respirer, toujours souffler en frappant, accompagner avec tout le corps.
Valoriser sa technique par des attitudes différentes (la plupart du temps !) de celles que j’avais avant.
En plus on garde une sérénité importante, ce qui est bénéfique dans le cas de matchs longs et difficiles.
Au cours du stage nous avons travaillé les gestes techniques importants : service, retour de service, placement, déplacement, accompagnement et le + IMPORTANT : La Concentration, les Yeux rivés sur la Balle.
Si vous avez l’intention de progresser (on peut à tout âge !), un stage avec Sauveur Cuomo vous apportera sans aucun doute ce qu’il vous manque.
Cela a été mon cas.